“L’Objet comme désir” et “Sympathy for the painting” à la Galerie B.A.N.K. du 16 avril au 13 juin
Idoles inspirées du New Age, les aquarelles de Rachel Labastie montrent des tracts froissés aux couleurs attrayantes, proposant aux lecteurs de se réunir pour des séances d’accomplissement de soi, de recherche du bonheur.
Ces Invitations, à l’instar de la série des Bibliothèques, sont des répliques évanescentes des supports vantant les préceptes du mieux vivre. L’artiste dispose des icônes sectaires ou religieuses dans le sous-sol de la galerie. Sur le sol, un avion de papier géant, constitué de tracts, semble avoir atterri là. L’espace contigu présente une installation lumineuse : Les Spiritours. 3 grandes lanternes magiques projettent leurs images fantomatiques sur les murs. S’entremêlent alors des images familières et rassurantes, un appel à l’apaisement et à la contemplation. Devant tant d’effort pour nous faire oublier la réalité de la vie, de la mort, les ficelles de l’illusion ne paraissent que plus flagrantes.
Frédéric Vincent découpe, tord, fait fondre et repeint des vinyls 33 tours. Johnny Halliday, Harry Belafonte, Joe Dassin, La Callas, toutes les icônes pop sont réunies en une seule installation. Les étiquettes centrales sont repeintes, customisées au logo de l’artiste. Frédéric Vincent se réapproprie une culture qui lui est déjà destinée, prémâchée par les maisons de disques, formatée pour lui.Sympathy for the painting, inspiré du titre des Rolling Stones est une discographie muette, une collection d’images populaires et désuètes, comme une vielle boite de disques trouvée dans le grenier et dont on avait oublié l’existence. Les supports sont obsolètes. Aujourd’hui, seuls les professionnels, les DJs, ou les amateurs aguerris possèdent une platine. Branchée et à la fois ringarde, la fragile galette noire devient, par son imperfection, l’emblème du « son » par excellence. Elle représente aussi une époque qui a vu mourir bon nombre d’étoiles, rock et funk. L’artiste les a listées et regroupées dans une série de dessins noirs et blancs. La cause du décès est mentionnée par un sigle (une seringue pour une overdose, par exemple). Ces fins, souvent brutales, participent à la légende de ces chanteurs et renforcent leur présence dans notre inconscient collectif.
Rachel Labastie est née en 1978 à Bayonne. Elle vit et travaille à Paris. Elle a présentée ses travaux à l’Espace Vallès à Saint-Martin d’Hères, au Musée d’Aurillac, à l’Espace d’art de Vénissieux, à la Manufacture de Sèvre et au Point Ephémère à Paris.
Frédéric Vincent est né en 1972 à Auchel, France. Il vt et travaille à Paris. Ses travaux ont été montrés à la Documenta XII, au Centre Pompidou, au Musée d’art et d’histoire de Tapeï, Taïwan, à La Galerie de Rennes, au 2nd International VideoFilmfestival, de Heilbronn/Weimar, en Allemagne et à la 00130Gallery, Helsinki, Finlande. En 2009, en collaboration avec Cannelle Tanc, il participe à La Force de l’Art 02, triennale d’art, Grand Palais, Paris, avec le projet Archipel.
Vernissage : jeudi 16 avril de 18h à 21h
Du 16 avril au 13 juin 2009
L’Objet comme désir / Sympathy for the painting
B.A.N.K. Galerie
42 rue Volta
75003 Paris
Métro : Arts et Métiers
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